Mais qui est le père d'Android ? Peut-être pas Google. C'est en tout cas ce qu'affirme Eric Specht, un entrepreneur de l'Illinois qui a décidé d'attaquer le géant de Mountain View ainsi que l'Open handset alliance (OHA). Cet organisme fédère près d'une cinquantaine de grosses pointures du secteur IT qui soutiennent l'OS de Google (Samsung, Vodafone, Sony Ericsson, Asus, Samasung, LG...). Fondateur d'Android Data (éditeur de solutions de sécurité pour les sites Web), Eric Specht a obtenu des autorités américaines le droit de se servir de la marque en 2002. Il réclame 94 M$ de dommages et intérêts pour contrefaçon ainsi que l'interdiction pour Google de continuer à exploiter ce nom. Selon Eric Specht, la ressemblance des marques pourrait créer une confusion chez les consommateurs. D'ailleurs lui-même affirme avoir cru jusqu'à présent que l'Android de Google était matériel, et non pas logiciel. D'où, probablement, la lenteur de sa réaction. De son côté, Google a lancé son système d'exploitation pour mobile en octobre 2007. Il l'a baptisé Android suite au rachat très discret en juillet 2005d'une start-up éponyme, spécialisée dans le développement de logiciels pour mobiles. Andy Rubin, directeur de la plateforme mobile de Google, était d'ailleurs le PDG de la start-up. En toute logique, Google a voulu déposer ce nom auprès de l'USPTO (US Patent and trademark office) parallèlement à la commercialisation de sa plateforme. Cinq mois plus tard, le bureau des brevets américain a rejeté sa, Android étant déjà attribué. Selon le magazine Forbes, Google n'a toutefois pas l'intention de se laisser faire. Android Data a en effet mis la clé sous la porte en mai 2004, avant d'être recréé quelques mois plus tard. Selon Google, Eric Specht aurait ainsi perdu la paternité de la marque.