Il semblerait bien que les problématiques de confidentialité et de respect des internautes continuent à être sur le devant de la scène. En effet, Google vient tout juste de passer un accord à l'amiable avec 37 états dont la Floride, l'Illinois, l'Ohio, le Maryland, le New Jersey, le Texas ou encore la Californie ainsi que le district de Columbia pour avoir implanté illégalement des cookies sur les terminaux équipés du navigateur Safari d'Apple. Le montant à débourser pour le géant du net : 14 millions de dollars. 

Les Etats concernés accusent en effet Google d'avoir placer des cookies lorsque les internautes  visitaient des sites appartenant au réseau publicitaire DoubleClick de Google en 2011 et 2012. La société a déjà accepté en août dernier de payer une amende civile de 22,5 millions de dollars à l'US Federal Trade Commission, signant ainsi le record de la plus grande peine que l'agence ait jamais obtenu pour une violation de l'une de ses règles. « Les consommateurs doivent être en mesure de savoir s'il y a des yeux extérieurs qui épient ce qu'ils sont en train de faire sur Internet », a déclaré Eric Schneiderman, le procureur général de New York, dans un communiqué. « En suivant des millions de personnes à leur insu, Google a violé non seulement leur vie privée, mais aussi leur confiance » a-t-il ajouté. 

Google fait amende honorable

De son côté, le moteur de recherche a indiqué que la règle serait dorénavant appliquée avec joie. « Nous travaillons dur pour mettre en place une politique de confidentialité au sein de Google et nous avons pris des mesures pour supprimer les cookies publicitaires, qui n'ont en outre recueilli aucune information personnelle depuis le navigateur d'Apple » a déclaré un porte-parole de la compagnie par email. Rappelons que Safari bloque par défaut les cookies tiers, y compris ceux émis par DoubleClick pour suivre l'historique de navigation d'un consommateur. De juin 2011 à février 2012, Google avait pourtant modifié le codage de DoubleClick afin de contourner les fameux paramètres de confidentialité par défaut de Safari, sans le consentement des consommateurs et sans les informer. Le procureur général a affirmé que ce contournement avait violé les lois sur la protection du consommateur et les lois sur la vie privée informatiques connexes.  

La firme de Mountain View a par ailleurs affirmé qu'elle ne contournerait plus les paramètres de blocage des cookies d'un navigateur sans le consentement de l'utilisateur sauf si l'opération s'avérait nécessaire pour détecter ou empêcher d'éventuels menaces de sécurité et de fraude. L'entreprise a également accepté de donner aux consommateurs plus d'informations sur les cookies et comment les gérer.