Selon des informations parues dans le quotidien les Échos, Google pourrait lancer son très médiatisé service de paiements mobile Google Wallet en Grande-Bretagne avant les Jeux Olympiques de Londres 2012. Ce dernier rapporte ainsi que la firme californienne a négocié avec les commerçants, les distributeurs et les banques britanniques, pour lancer des actions pilotes au cours du premier trimestre 2012. Cela permettrait au service d'être pleinement opérationnel pour les Jeux Olympiques d'été.

Google Wallet utilise la technologie de communication locale (NFC) qui permet d'effectuer des transactions avec un téléphone mobile compatible. Le Near Field Communication (NFC) consiste en un ensemble de technologies sans fil à courte portée et à haute fréquence qui permettent l'échange d'informations à une distance de 10 cm. La technologie NFC est actuellement utilisée dans les cartes Oyster, en vigueur dans les transports londoniens. Il suffit aux usagers de mettre leurs téléphones en contact avec des bornes de vente compatibles pour payer leurs achats.

Des tests déjà réalisés aux Etats-Unis

Plus tôt cette année, Google a conclu un partenariat avec l'opérateur américain Sprint et les systèmes de paiements mobiles d'organismes bancaires comme Citi, MasterCard et First Data, pour tester son porte-monnaie virtuel à New York et San Francisco. Le service a été lancé conjointement avec Google Offers, un système de coupons de réduction pour les commerces de proximité, proposé par Google, et concurrent de Groupon. Pendant la période de test, les utilisateurs pouvaient synchroniser le portefeuille virtuel de Google avec des offres et échanger ensuite les coupons de réduction via NFC chez les commerçants participants à l'opération SingleTap, dont des enseignes comme American Eagle, Macy's et Subway, ou en faisant scanner le code-barre au moment du passage en caisse. Aux États-Unis, Le service est désormais accessible à tous les possesseurs de smartphone Nexus S 4G.

Le lancement de Google Wallet au Royaume-Uni avant les J.O. permettrait potentiellement aux visiteurs étrangers de payer leurs collations et leurs achats avec leurs téléphones, ce qui résoudrait les problèmes de rendu de monnaie et de change auxquels pourraient être confrontés les commerçants londoniens et servirait aussi d'alternative aux cartes de crédit défectueuses.

Samsung et Visa également sur les rangs à Londres

Cependant, Google pourrait ne pas être seul sur ce marché. Plus tôt cette année, Samsung et Visa ont annoncé qu'elles produiraient ensemble un téléphone mobile NFC et qu'elles envisageaient de le lancer avant les J.O. de Londres. Les mobiles seront en premier lieu distribués aux athlètes sponsorisés par Visa et Samsung. Ils seront également proposés aux consommateurs via des opérateurs mobiles et autres distributeurs. En attendant, Everything Everywhere a annoncé qu'en janvier prochain elle commencerait à proposer le paiement mobile en utilisant la technologie NFC intégrée dans la carte SIM du téléphone portable, et O2 a également demandé à l'autorité des services financiers britannique une licence pour obtenir le droit de réaliser des transactions bancaires pour le compte de ses clients via leur portefeuille virtuel.

Même si on parle du NFC depuis un moment, il y a depuis peu un regain d'intérêt de la part de l'industrie mobile pour utiliser cette technologie sans contact. Un rapport publié par Juniper Research plus tôt cette année avait prédit que les transactions par paiement mobile NFC atteindraient les 40 milliards d'euros dans le monde d'ici 2014, et que 2011 et 2012 seraient des années charnières pour le déploiement de services utilisant la technologie sans contact. Un document publié le mois dernier par PayPal et Forrester établissait aussi que, en 2016, 3 milliards d'euros seraient dépensés en utilisant les téléphones mobiles.