Le conflit ukrainien dure déjà depuis 3 mois et a des impacts à différents niveaux. Sur le plan de la cybersécurité, le Cesin (club des experts de la sécurité de l’information et du numérique) a voulu savoir l’impact de la guerre sur les entreprises et en particulier sur les PME et ETI. Cette étude flash a pris le pouls de 300 dirigeants d’entreprises (DSI, DAF, chef d’entreprises) dont le chiffre d’affaires compris entre 15 et 500 millions d’euros sur ce thème.

Pour 59% des répondants, ils pressentent une recrudescence des cyberattaques en raison du conflit. Dans le détail, on observe que les ETI sont les plus craintives (71%) et les PME de plus de 100 M€ de CA se sentent le moins concernées (17%). Le sondage a été réalisé du 11 au 22 avril 2022 soit quelques semaines après le début de l’invasion Russe. A cette période, les autorités craignaient effectivement une augmentation des vagues d’attaques. Finalement, les campagnes sont restées relativement circonscrites. L'enquête montre par ailleurs que peu de répondants disposent d’une présence en Russie ou en Ukraine (8%) et réduit donc la surface d’exposition et de représailles.

Une prise de conscience sur l’origine des solutions de cybersécurité

Une chose est sûre, le conflit a été un électrochoc pour réfléchir sur l’origine de leurs solutions informatiques. 91% des sondés s’interrogent sur la nécessité d’avoir un meilleur équilibre entre les solutions de cybersécurité étrangères et nationales. La même proportion constate que la guerre en Ukraine montre aussi la capacité des Gafam à couper les flux vers les pays en conflit et soulève la question de la dépendance face à ces acteurs.

La question sur Kaspersky a été posée suite à l’annonce de l’Anssi de réfléchir à une alternative à l’éditeur russe d’antivirus. Ils sont prêts à 75% à écarter les logiciels russes comme Kaspersky de leur entreprises. L’Anssi avait alerté sur le fait de travailler méthodiquement à ce remplacement sans pour autant pousser au big bang et tout remplacer d’un coup.