La chambre basse du parlement allemand vient, ce jeudi 30 novembre, d'adopter une proposition de loi autorisant l'opérateur historique local, Deutsche Telekom, à ne pas ouvrir à ses concurrents le réseau de fibre optique qu'il est en train de construire pour un montant évalué à 3 Md€. La réaction de la Commission européenne ne s'est pas faite attendre : selon Bloomberg, Viviane Reding, la commissaire européenne à la concurrence, a indiqué ce vendredi 1er décembre, qu'une procédure à l'encontre de l'Allemagne serait engagée « très vite et sans concession ». Début novembre, la Commission européenne avait menacé le gouvernement allemand de poursuites si cette disposition en faveur de Deutsche Telekom, vue de Bruxelles comme une entrave à la concurrence, était adoptée. La proposition de loi allemande doit encore être examinée par la chambre haute du parlement le 15 décembre prochain. Les développements de ce dossier seront probablement suivis avec attention à Paris. En effet, France Télécom, soutenu par le ministre délégué à l'industrie François Loos, s'oppose à la régulation de son réseau de fibre optique, contre l'avis de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes.