Il y a clairement une accélération dans l’informatique quantique. Si plusieurs acteurs ont déjà fait part de leur ambition, d’autres moins connus se sont révélés il y a peu. C’est le cas de Honeywell, spécialiste de l’électronique dans plusieurs secteurs, aéronautique, défense, bâtiment,… En mars dernier, il s’est invité sans coup férir dans ce marché en promettant ni plus ni moins de construire « d’ici 3 mois l’ordinateur quantique le plus puissant du monde ».

Chose promise, chose due, Honeywell vient d’annoncer dans un blog la commercialisation de son offre quantique. Les clients peuvent y accéder directement depuis le portail de Honeywell ou de son partenaire Microsoft via le portail d’Azure Quantum. Pour autant, il ne donne pas beaucoup de détails sur la tarification et les performances disponibles. Tout juste sait-on que le système du constructeur « utilise des ions ytterbium piégés dans un champ électromagnétique dans une rainure étroite construite dans une puce ».

Une volume quantique de 64

Sur le plan technique, exit la course aux qubits, Honeywell prend comme métrique celle d’IBM appelée le volume quantique (nombre de qubits physiques, degré de connexion et tendance à l'erreur). La firme américaine revendique aujourd’hui un volume quantique de 64. Pour donner une idée de comparaison, IBM a récemment déclaré que son dernier système disposait d’un volume quantique de 32. Il est probable que les experts vont se chamailler sur la pertinence de cette métrique et sur le fait d’être oui ou non l’ordinateur quantique le plus puissant. Honeywell ambitionne de décupler ce volume chaque année pendant 5 ans.