Désormais, HP détient davantage de serveurs X86 capables de faire tourner Solaris 10 que le créateur du système d'exploitation lui-même, Sun. En effet, presque toute la gamme de serveurs Proliant - en tour, en rack ou en lames - est compatible avec Solaris 10. Et pour vingt-un d'entre eux, avec la version 64 bit de ce système d'exploitation. Un choix qu'explique Jeff Carlat, directeur de la division logicielle chez HP Industry Standard Server : « Sun est en retard pour la commercialisation sur des puces Xeon (ndlr, prévue pour la fin de l'année), et nos produits sont disponibles dès maintenant. Nous recevons une forte demande de notre clientèle qui veut abandonner les serveurs Sparc, mais il reste un grand nombre de fidèles à Solaris. » Et pour bien convaincre les clients de Sun Microsystems de ne pas attendre les futurs serveurs Galaxy Fire issus de la collaboration entre Intel et Sun, HP a passé un accord avec l'éditeur Transitive pour commercialiser son émulateur QuickTransit. A la base de la technologie « Rosetta » d'Apple, ce logiciel permet de faire tourner des applications écrites pour un type de processeur, sur un autre processeur, sans la moindre modification de code. HP le commercialisera avec ses propres serveurs Linux aux possesseurs de serveurs Sun/SPARC, dont les applications ne peuvent pas être transférées en l'état vers un serveur sous Solaris avec un processeur x86.