En lançant son service Small Footprint Assessment, HP vise essentiellement les opérateurs de datacenters de moins de 500 m2. HP n'est pas le premier sur ce secteur, puisque d'autres fournisseurs comme Dell proposent déjà une offre « verte » destinée aux petites entreprises. Ces services, répartis en trois groupes, consistent à réaliser un audit des infrastructures, une analyse des capacités, et un diagnostic énergétique des petits centres de calcul afin d'améliorer leurs performances et à réduire leurs coûts d'exploitation. En effet, les PME, mêmes celles qui disposent de datacenters de taille modeste, sont confrontées aux mêmes problèmes que les entreprises de grande taille, à savoir une hausse des coûts d'exploitation, l'inadaptation de leurs infrastructures, une surface limitée, et une énergie disponible insuffisante. Leur taille est même, à plus d'un titre, un désavantage. Ainsi, contrairement à une entreprise qui possède déjà un datacenter de grande capacité, l'entreprise de petite taille, confrontée à une demande croissante de capacité informatique, est plus susceptible de se retrouver limitée en espace disponible et en capacité énergétique. «Typiquement, nous avons remarqué que souvent, les petits centres arrivent à tourner en limite de capacité, » a déclaré Bill Kosik, spécialiste Green IT pour les datacenters chez HP. Autre contrainte spécifique, « alors que les centres de grande taille sont plutôt établis dans des bâtiments indépendants avec leurs propres systèmes d'approvisionnement en énergie et de refroidissement, les petits partagent souvent leurs locaux et leurs ressources avec d'autres locataires, » explique l'ingénieur d'HP. Enfin, le retour sur investissement pour les mises à niveau de certaines infrastructures, comme l'installation d'un nouveau système électrique ou d'un nouveau système de refroidissement, n'est pas nécessairement meilleur dans un datacenter de petite taille comparé à des unités plus grandes. Un check-up énergétique Avec son service Basic Capacity Analysis, le dispositif d'HP vient évaluer la capacité énergétique et les besoins en refroidissement du datacenter concerné, et le compare à ses capacités informatiques, de manière à proposer aux opérateurs un processus d'affectation de ressources plus efficaces. Il permet aussi d'estimer si l'infrastructure existante est adaptée aux besoins actuels et d'apprécier ses possibilités de développement futur. L'analyse de l'état des infrastructures et des capacités de fonctionnement permet également de faire un bilan de santé du data center, notamment d'identifier les installations obsolètes ou dégradées et de mettre en évidence les éléments à risque. « Dans l'infrastructure existante, nous cherchons aussi à localiser les éléments présentant un risque, et à déterminer si et comment ils peuvent affecter la bonne marche du centre de données, » a déclaré Bill Kosik. Le check-up est complété par un bilan en énergie (Energy Efficiency Analysis) de manière à établir l'efficacité énergétique du centre et de ses équipements de refroidissement. Ce processus implique la mesure détaillée de l'énergie consommée au niveau des compteurs. Ces services proposés par HP s'emploient à prendre en compte les spécificités des petites entreprises, notamment en matière d'objectifs et de budgets. Par exemple, ils ne font pas directement appel à des solutions technologiques comme la virtualisation, la mise en place de clients légers, ou autres. Ainsi que le fait remarquer le spécialiste green, la réduction du nombre de serveurs ou la quantité d'unités de stockage dans un datacenter suffit à réduire les besoins en énergie et en refroidissement. En d'autres termes, selon Bill Kosic, « une utilisation plus efficace des technologies peut permettre des économies exponentielles. »