Selon Jean-Pierre Corniou, « associer l'activité de conseil avec celle d'une SSII est très difficile, comme on l'a vu dans les rachats de Ernst & Young par Capgemini, de PWC par IBM, etc. Le seul à y parvenir en France est Accenture. EDS est très industriel dans son approche, très efficace pour son métier mais pas pertinent pour faire du conseil et de l'innovation organisationnelle. En cabinet, l'unité d'oeuvre est le contrat de 50 000 euros alors que pour une SSII, c'est plutôt 100 millions d'euros. Or les procédures sont communes si une même société fait les deux... Ca ne peut pas coller. » "Sortir l'informatique de son ghetto" « D'habitude, c'est une SSII qui se développe dans le conseil métier ; ici, c'est l'inverse avec un spécialiste du conseil métier qui se dote d'une culture IT ; cela devrait permettre de sortir l'informatique de son ghetto, se réjouit Jean-Pierre Corniou. Quand vous parlez d'informatique à un PDG, il vous parlera de coût, pas de création de valeur. Il faut changer cet état des choses. » Jean-Pierre Corniou ne peut s'empêcher de parier sur l'avenir : « le rachat d'EDS par HP est significatif du développement croissant de véritables usines IT dont l'industrialisation va aller de plus en plus loin. Ces structures n'ont pas vocation à faire du conseil en management. Les cabinets de conseil rattachés à des SSII vont donc progressivement s'en séparer... »