Huawei n'arrive pas les poches vides sur le marché du cloud. « 10 000 personnes dans la Silicon Valley à Santa Clara, en Europe et en Chine travaillent à l'intégration de notre offre cloud privé avec l'écosystème et les partenaires », indique Catherine Hu. 55 300 employés sur un total de 120 000, soit près de 44%, travaillent ainsi à la R&D du chinois. Ce cloud repose sur quatre fonctions clefs : virtualisation, automatisation, distribution et parallélisme. En Europe, Huawei travaille déjà avec Deutsche Telekom et sa filiale T-System sur le sujet. « L'année prochaine, un de nos clients européens pourra témoigner de son expérience », confie encore Catherine Hu. A la question de savoir pourquoi Huawei serait mieux placé qu'un autre pour démarrer un cloud privé, la responsable répond sans détour que « nous n'avons pas seulement du matériel ou du logiciel, nous apportons une plate-forme cloud complète ». Il s'agit ici encore d'une question de confiance et c'est ce qui est le plus long à construire.

« Par nos succès européens avec les opérateurs, nous pensons avoir les atouts pour percer sur le marché avec nos solutions cloud. Le cloud computing est une opportunité de revoir l'informatique dans les entreprises, voilà pourquoi nous poussons nos solutions aujourd'hui. » Mais le cloud chez Huawei passe également par une offre stockage baptisée CloudStor. Cette solution qui propose stockage et sauvegarde en ligne repose sur des produits maison. En sus des serveurs, Huawei propose en effet une ligne stockage complète avec SAN (les S3900 et S5900), NAS (N8000), bandes (VTL 3000 et 6000) et plate-forme de virtualisation (VIS-6000). Le chinois se mesure d'ores et déjà à IBM, EMC, HP, Hitachi ou NetApp comme le souligne la présentation ci-dessous. Un marché fort disputé où les rachats récents n'ont pas fini de redistribuer les cartes. Nous verrons bien dans les mois qui viennent si Huawei réussit à placer ses solutions.