Pour secouer la position dominante de l'association Windows/Microsoft Office en entreprise, IBM ne manque pas d'imagination. Sa dernière solution en date est un poste de travail virtuel basé sur Linux. Son prix de revient serait compris entre 59 dollars pour la version la plus basique et 258 dollars pour la version classique, sans compter le matériel pour y accéder (client léger, PDA, PC, etc.), ni le serveur physique pour héberger ces postes de travail. Concrètement, l'offre d'IBM regroupe trois produits : la distribution Ubuntu (10 dollars de support technique), le poste de travail virtuel Verde de Virtual Bridges (licence à 49 dollars) et l'offre logicielle d'IBM. Dans sa version minimaliste, c'est à dire limitée à la suite bureautique Lotus Symphony, elle n'engendre pas de surcoût. Si le client choisit la version complète, c'est à dire Lotus Symphony, le gestionnaire de messagerie Notes, la messagerie instantanée Sametimes et d'autres outils collaboratifs, il faut ajouter 199 dollars. Par défaut, la distribution Ubuntu dispose déjà d'un gestionnaire de courrier électronique et d'une messagerie instantanée, Pidgin (compatible avec plusieurs formats). Selon IBM, cette solution permettrait aux entreprises d'économiser jusqu'à 1276 dollars par poste de travail ainsi virtualisé : entre 500 et 800 dollars pour les diverses licences Microsoft, jusqu'à 258 dollars pour ne pas modifier les PC pour qu'ils supportent Vista et Office 2007, et entre 60 et 228 dollars en réduction de facture électrique liée à l'alimentation et à la ventilation (ces derniers chiffres partant du principe que le poste de travail virtuel est installé sur un client léger dédié et non sur un PC existant). Sans compter tous les frais de maintenance réduits, car centralisés du côté du serveur. Les calculs d'IBM ne prennent pas en compte le coût total de mise en place de cette solution. Pour l'instant, IBM et ses partenaires comptent vendre cette solution en direct ou par leurs réseaux habituels de distribution, mais ils n'excluent pas un système directement accessible via un navigateur Web.