L'IE Club, association de « PME innovantes », a fait salle comble mardi soir à Paris, pour sa conférence titrée « les stars de demain ». Environ 300 personnes sont venues dans un amphithéâtre prêté par Microsoft écouter les parcours et les conseils de jeunes entrepreneurs tels que Tariq Krim, CEO de Netvibes, Pascal Lorne, CEO de Miyowa ou Stéphane Bohbot, président du directoire de Modelabs. En introduction, Pierre Chappaz (fondateur de Kelkoo, président de Wikio, investisseur et co-dirigeant de Netvibes) a fait l'éloge du Web 2.0, « tout sauf un buzzword marketing ». En chemise jaune et baskets, tranchant dans cette assemblée encore très férue de costumes et de cravates (et essentiellement masculine), Pierre Chappaz a énuméré les possibilités offertes aujourd'hui par le Web : haut débit, personnalisation, multimédia, prise de parole simplifiée... « Le Web 2.0 n'a peut-être rien inventé, mais il tient les promesses de l'Internet, a-t-il conclu. Et cela crée des opportunités pour les entrepreneurs. » Responsable du programme Idees de Microsoft France (Initiative pour le développement économique des éditeurs de logiciels et des start-up), Julien Codorniou avait ouvert les festivités en forçant le trait optimiste : « Les choses vont mieux qu'avant [...], on voit des start-up percer chez les grands comptes. » Marc Simoncini, sémillant PDG de Meetic, a clos la soirée en expliquant que pour la première fois depuis 20 ans, toutes les conditions étaient réunies, en France, pour qu'émergent des entreprises high-tech capables de réussir : une technologie suffisamment mature pour créer des services innovants, une opinion publique (et un gouvernement) qui accepte l'idée que des entrepreneurs puissent créer de la richesse, des gens qui ont envie de monter des entreprises, et des capitaux-risqueurs qui financent de façon intelligente. Verra-t-on un Google ou un Microsoft émerger de cette nouvelle économie, a demandé quelqu'un dans la salle. Réponse de Marc Simoncini : « Tout est possible ! »