Watson veut faire autre chose qu’aider au traitement des cancers ou participer au jeu Jeopardy. Le supercalculateur aimerait aussi entrer dans nos maisons pour nous chuchoter des instructions à travers des casques sans fil et nous aider dans nos tâches domestiques. Tel est le message transmis par le chef de la division mondiale Watson IoT d'IBM, Harriet Green, lors d’un discours prononcé à l'IFA de Berlin (2 au 7 septembre). IBM va ainsi travailler avec le fabricant d’appareils électroménagers Whirlpool, le fabricant de téléviseurs et de caméras Panasonic, le concepteur de casques sans fil Bragi et le concepteur d’objets connectés pour la santé Withings, pour ajouter les capacités de calcul cognitives de Watson à leurs produits. 

Ces capacités cognitives pourraient aider les appareils à communiquer entre eux, ou avec nous. Par exemple, une machine à laver pourrait indiquer à un sèche-linge quel programme utiliser pour les vêtements qu'elle vient de laver, ou signaler à son propriétaire qu’il n’y aura bientôt plus de lessive. Ou encore, les techniques de reconnaissance pourraient permettre à des caméras de sécurité de faire la distinction entre les amis et les étrangers ou d’identifier une activité suspecte. Enfin, le traitement du langage naturel et les capacités de synthèse de la parole à partir d’un texte pourraient permettre de traduire ou de lire un manuel d'instruction à un utilisateur équipé d’un casque sans fil, pour qu’il ait les mains libres.

Le défi de la santé connectée au service des seniors

Watson est déjà actif dans le secteur de la santé où il aide les médecins à identifier les meilleurs traitements pour les patients atteints de cancer. Mais Nokia voudrait ajouter de nouvelles fonctionnalités aux appareils de contrôle conçus par Withings, et mieux surveiller les personnes âgées ou les malades. Le projet commun est appelé « Vieillir chez soi », comme l’a déclaré Cédric Hutchings, fondateur de Withings et désormais vice-président du département Santé numérique de Nokia, qui a racheté l’entreprise française en 2016. « Nous voulons montrer que les technologies connectées peuvent aussi aider à la surveillance des patients qui restent à la maison », a-t-il expliqué.