« La principale nouveauté c'est l'intégration de Worklight dans BlueMix », explique Remy Mandon, country leader application intégration & middleware pour IBM France. Comme l'avait annoncé  le CTO de Websphère, Jeremy Cuomo en août dernier, l'offre Mobile First bénéficie maintenant d'un système pour gérer les API. Après avoir développé et testé leurs applications sur la plate-forme Worklight (rachetée en 2012 par IBM), les utilisateurs de Mobile First pourront s'appuyer sur la PaaS lancée en février dernier pour les gérer. 

Pour Rémy Mandon, l'offre Mobile First va devenir incontournable dans les prochaines années. « Les entreprises ont besoin de plus en plus d'applications et nous devons leur donner un moyen de les développer et de les déployer rapidement », explique-t-il. D'après IBM, la richesse de l'offre Mobile First réside dans le fait qu'elle est sécurisé, multi-applications et multi-plateformes. « A partir du moment où une entreprise va vouloir être présente sur trois terminaux différents, avec trois types d'application différentes et trois back-end différents, elle aura besoin de Mobile First », déclare Rémy Mandon. « Dans ces cas là, le MAM (Mobile Applications Management NDLR) est impératif ». 

Mobile First : une solution française

C'est principalement dans le Lab d'IBM à Gentilly, en région parisienne, qu'a été développée l'offre Mobile First. « Suite au rachat d'Ilog en 2009, nous avons accueilli des équipes qui avaient toutes les compétences requises pour développer ce genre d'offre », raconte Frédéric Allard, vice président France Lab d'IBM. C'est également depuis ce Lab que sont assuré toutes les realease de Mobile First. 

Si aujourd'hui, IBM met son offre Mobile First sous le feu des projecteurs, c'est que le mobile devient un de ses principaux axes de développement. « Tous les ans, nous réalisons ce que nous appelons un Global Technology Outlook », explique Frédéric Allard. « Il nous permet de déterminer quelles seront les innovations sur lesquelles nous devons travailler et quand nous devons les lancer sur le marché ». Aujourd'hui, les grands axes d'IBM se définissent par l'acronyme CAMSS : Cloud, Analytics, Mobile, Social, Sécurité.

La mobilité pour remplacer les serveurs ? 

« Tant que nous pouvons innover et apporter une vraie valeur ajoutée sur un secteur, nous essayons de le faire fructifier », déclare Rémy Mandon. C'est notamment ce qui a motivé la vente des serveurs X86 à Lenovo ou celle de l'activité print il y a plus de 20 ans. Il ajoute : « c'est d'ailleurs pour ça qu'IBM n'arrêtera pas le hardware tant qu'il aura la capacité d'innover et d'apporter une réelle valeur ajoutée sur certains aspect ». Reste que le logiciel semble devenir le nouveau cheval de bataille d'IBM. D'ici 2015, la firme d'Armonk espère réaliser 50% de son chiffre d'affaires sur ce secteur contre 35% et 15% respectivement dans les services et le hardware.