L'Inria transfère. Au delà des 3000 personnes, dont 2500 chercheurs, travaillant dans ses six unités, l'institut, et ses quatre fonds d'amorçage, ont soutenu la création d'une soixantaine d'entreprises. Fort du plan quadriennal lancé à fin 2000, qui planifiait à l'horizon 2004 une croissance de 50% des effectifs, l'Institut national de recherche en informatique et automatique ne s'est pas contenté de grossir les rangs des équipes existantes, à Rocquencourt, Rennes, Sophia-Antipolis, Grenoble et Nancy. Une nouvelle unité de recherche, Inria Futurs, répartie sur les sites de Lille, Bordeaux et Saclay, a été créée en janvier 2002. Son objectif: enclencher une nouvelle dynamique de partenariat dans les régions concernées, afin d'entretenir, pour le prochain plan quadriennal, le terreau propice à la poursuite de la croissance (on parle de 50% de chercheurs et thésards en plus, de nouveau, pour 2004-2007). Pour rappel, et à titre d'exemple, l'unité de Sophia Antipolis, qui a soufflé cette année ses vingt bougies, est passée de six équipes de recherche et 50 chercheurs en 1983, à 30 équipes et plus de 500 chercheurs aujourd'hui (dont 140 doctorants) de 42 nationalités. A l'été 2003, la région Nord-Pas de Calais, quatrième du pays en nombre d'étudiants, a signé avec la nouvelle entité Inria Futurs, un protocole de coopération qui vise à soutenir des projets ambitieux marquant la coopération de celle-ci avec les laboratoires de l'université et du CNRS. Au delà des partenariats naturels avec le monde académique, les liens avec le tissu industriel local, national et international, ont, depuis ses débuts, alimenté les travaux et les budgets de l'institut. En 2003, le quart de l'enveloppe des six unités (120 millions d'euros) provient de contrats et licences. De plus, l'institut a enrichi son aura internationale par l'encouragement à la création d'entreprises, soutenue aujourd'hui par quatre fonds d'amorçage (I-Source 1&2, C-Source pour le multimedia, T-Source pour les télécommunications). En témoigne l'émergence d'une soixantaine d'entreprises sur les créneaux les plus avancés, depuis le champion des composants logiciels Ilog, jusqu'à la facilitation du trafic Internet sur liens asymétriques (pour transmissions satellites, par exemple, avec UDCast), en passant par l'imagerie médicale ou certains exploits cinématographiques (RealViz), ou encore les implémentations de Linux. A noter, à ce sujet, le tout prochain rendez-vous des spécialistes de Linux embarqué (sur équipements WiFi, MP3 ou video, modems et routeurs, assistants personnels, etc), avec, les 27-28 novembre à Grenoble, la quatrième édition des journées Linux (4JLG) à l'Inria Rhône-Alpes. Pour info: www.inria.fr et pour les 4LJG: www.inrialpes.fr/intech
Inria: une pépinière d'emploi au delà de la recherche pure
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