A l'occasion de l'annonce de résultats financiers catastrophiques, AMD a fait savoir qu'Intel avait fait connaître par courrier son souhait rencontrer ses dirigeants à propos de la création de The Foundry Company . Cette co-entreprise, dont AMD ne détient que 34,2 % des parts et les Emirats Arabes Unis 65,8 % via la société ATIC (Advanced technology investment company) est le résultat de la séparation en deux entités du californien. Pour Intel, se pose la question de savoir si The Foundry Company doit être ou non considérée comme une filiale d'AMD. En effet, les deux fabricants de puces ont signé des accords de licences autour de l'architecture x86 qui s'appliquent aussi aux filiales d'AMD. Si l'entreprise se révèle une simple tierce partie, elle ne pourrait utiliser les technologies concernées par ces accords et devrait négocier de façon séparée avec Intel. Pour AMD, cette demande n'est rien « qu'une nouvelle tentative d'Intel de semer le doute » à l'approche de la création officielle de The Foundry Company prévue le mois prochain, si les actionnaires approuvent l'opération lors de leur réunion du 16 février. Sans surprise, Intel dément par l'intermédiaire de son porte-parole Chuck Mulloy : « Nous ne nous inquiétons pas de la création ou non de cette nouvelle entreprise. Mais nous voulons être surs de nos droits, et de ce qu'ils deviendront après cette création. Notre courrier concerne nos inquiétudes quant aux questions de propriété intellectuelle. » Il s'agit sans doute aussi de l'occasion pour Intel d'avancer des arguments en vue d'une renégociation globale des accords actuels lorsque ceux-ci arriveront à échéance en 2011.