L'ONG Amnesty international lance une campagne contre la répression sur Internet. En ligne de mire : les géants du Web comme Google, Yahoo et Microsoft accusés de soutenir la censure dans certains pays pour conquérir des marchés. Loin d'être isolé, le cas de la Chine fait office de triste référence sur le sujet. Ainsi, Yahoo n'aurait-il pas fourni des informations contenues dans un mail du journaliste Shi Tao aux autorités chinoises ? Informations qui ont notamment permis à condamner Shi Tao à dix ans de réclusion pour « divulgation illégale de secrets d'Etat à l'étranger ». Microsoft n'aurait-il pas aidé Pékin pour fermer le blog de Zho Jing, collaborateur du New York Times et fervent critique de la censure pratiquée en Chine ? Enfin Google, dans sa version chinoise « Gu Ge », ne flitrerait-il pas les résultats des recherches de mots « orduriers » comme « droits humains » ou « réforme politique » ? Les droits de l'Homme à l'épreuve Le développement d'Internet inquiète Amnesty qui craint que ces pratiques ne se répandent dans d'autres pays peu respectueux des droits de l'Homme. Sur le site irrepressible.info, elle invite les internautes à signer « une déclaration appelant tous les gouvernements et toutes les entreprises à respecter la liberté sur Internet ». Cette déclaration sera peut-être entendue, en novembre prochain, lorsque l'Onu se penchera sur l'avenir d'Internet.