«Il est indispensable que les choix technologiques faits aujourd'hui soient compatibles avec les usages envisagés. Les choix à opérer sont de nature politique car les enjeux sont au coeur de nos sociétés », souligne Eric Besson. Le sommet du 6 octobre a ainsi permis d'entériner le consensus des 27 sur cinq prises de position qui seront soumises à l'adoption du conseil européen des ministres télécoms lors de la prochaine réunion prévue pour le 27 novembre. Les cinq décisions retenues sont ainsi : - La nécessité de renforcer la sécurité et la résilience des réseaux, avec une coordination assurée par l'Enisa (Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information), ainsi que le renforcement des dispositifs de protection des mineurs. - La nécessité de coordonner au niveau européen la gestion du spectre de fréquences, aiguillonnée notamment par le passage au tout numérique du secteur audiovisuel. - L'objectif prioritaire de protection des libertés qui passe par la possibilité de désactiver (et réactiver) les puces. - L'affirmation du rôle moteur de l'Europe pour la gouvernance et l'émergence d'une gestion distribuée des infrastructures (et qui ne soit pas centralisée outre-atlantique), pour laquelle la « racine » française peut en quelque sorte servir d'expérience pilote. - Le renforcement de la coordination de la recherche et de l'échange des bonnes pratiques dans tous ces domaines. Tous ces sujets, avec l'accélération de l'accès au très haut débit indispensable à l'essor de l'Internet des objets, reviendront sur le tapis au niveau national dès la semaine prochaine. Nicolas Sarkozy devrait en effet présenter le plan pour le développement de l'économie numérique le 15 octobre.