C'est l'histoire d' « une petite Anglaise » à Paris. Sur son blog, elle livre ses petite histoires, celle de Tadpole (têtard), sa fille et de frog (grenouille), son papa. Ses aventures, ses rencontres, son travail, elle livre à la toile ses confidences et reçoit une audience somme toute non négligeable. Seulement voilà, le ton léger de ses billets s'alourdit soudainement le 20 juillet lorsqu'elle commence à expliquer pourquoi le patron du cabinet d'experts-comptables britannique Dixon Wilson pour qui elle est secrétaire l'a licencié en avril dernier. Motif : "This is because of your internet site", comprenez, à cause de votre site Internet ! L'affaire fait depuis grand bruit en France comme outre-Manche. Sur le blog « Journal d'un avocat », un blogueur indigné publie même des extraits de la lettre de licenciement. « Certains des propos figurant sur ce site sont inacceptables. On peut en effet constater à plusieurs reprises des allégations relevant du pur dénigrement, notamment à l'égard de vos supérieurs hiérarchiques directs. [...] Ces propos causent un préjudice indéniable, puisqu'ils ont pour effet de nuire à la crédibilité de notre entreprise et de ses dirigeants ». On lui reproche en outre d'avoir utilisé son temps de travail pour alimenter son site et d'avoir menti deux fois pour justifier des absences. Un cas qui pourrait faire jurisprudence Choquée alors qu'elle n'a jamais cité le nom de son employeur, Catherine Sanderson a décidé de saisir le tribunal des Prud'hommes. Celui-ci pourrait faire jurisprudence et répondre à l'épineuse question de la place que peuvent accorder les internautes à leur travail dans leurs blogs. Ce licenciement n'est pas le premier. Aux Etats-Unis, une hôtesse de l'air de la Delta Airlines avait déjà été licenciée pour avoir publié des photos compromettantes d'elle sur son blog avec l'uniforme de la compagnie***. * Blog de la "petite Anglaise" ** Illustration: Photo publiée sur le blog de la "petite Anglaise". *** Le récit, en anglais, de l'hôtesse sur News.com