L'IT tour 2014 s'est déroulé le 27 novembre avec une 6e étape en région PACA, à Aix-en Provence. Ayant réuni plus de 60 participants, cette édition a été marquée par plus d'une dizaine d'interventions, dont celles de Patrick Baldit (chef du service des technologies de l'information et de la communication du CEA), Pierre Roustan (responsable informatique de Vinci Energies France Sud-Est), Arnold Bareyan (directeur de l'exploitation à la DSI de la ville de Marseille) et Samuel Masson (VP communication du CIP Paca). Le CIP PACA ainsi que le Clusir PACA, clubs de professionnels de l'informatique qui comptent en région Provence-Alpes-Côte d'azur, ont également participé à cet événement.

Sécurité

Au CEA, des mécanismes de supervision réseau ont été mis en place pour détecter le trafic et les connexions illégitimes sur les réseaux, sachant que la sécurisation de Windows se fait au travers du suivi minutieux de la politique de gestion des patchs. « Des mesures sont prises afin d'éviter les intrusions, ce qui passe notamment par une détection automatique des menaces des clés USB connectés aux ordinateurs mais également des contrôles d'accès strictes tant physiques que logiques », a fait savoir Patrick Baldit, chef du service des technologies de l'information et de la communication du CEA. Du côté de Vinci Energies, les accès au web se font via le service de sécurité Zscaler, tandis qu'un VPN sécurisé a aussi été mis en place ce qui n'est pas le cas pour le chiffrement des données, considéré comme un frein important à l'échange des données. Une charte de sécurité a été mis en place, tout comme au sein de la ville de Marseille qui a veillé à la rendre la plus digeste possible pour faciliter son appropriation par des utilisateurs qui, au-delà de la sensibilisation, doivent être responsabilisés face au risque. « Nous avons mis en place une approche de sécurité autour des critères de disponibilité, d'intégrité, de confidentialité et de traçabilité », indique Arnold Bareyan, directeur de l'exploitation à la DSI de la ville de Marseille.

Cloud hybride

Le sujet du cloud est appréhendé de différentes façons par les entreprises et les collectivités locales, principalement aujourd'hui par le truchement du cloud privé même si le recours au cloud hybride est dans les cartons. « Nous envisageons de recourir à de l'hybride pour des besoins de débordement de charge car nous avons atteint nos limites d'accueil aussi bien en termes d'infrastructures que de ressources humaines d'administration », a expliqué Arnold Bareyan. A noter que la DSI de la ville de Marseille joue le rôle de fournisseur de cloud interne en proposant aux services internes ses ressources IaaS et PaaS. En déploiement depuis presque 3 ans, la solution Office 365 de Microsoft, complétée de Link, OneDrive et SharrePoint Online, constitue le navire amiral du cloud de Vinci Energies, sachant que le réseau social d'entreprise Yammer est en train d'être testé. « Nous avons commencé à migrer nos infrastructures ERP vers SAP Codex et également Fiori pour en permettre un accès en mobilité », a indiqué Pierre Roustan. Quant au CEA, il dispose d'un cloud privé installé dans ses propres salles serveurs afin de répondre de la meilleure façon qui soit aux problématiques de chiffrement, même si le recours à du cloud public ou hybride n'est pas à exclure une fois que la délicate question des clés de chiffrement cloud sera totalement résolue.

Mobilité

« Nous avions regardé des solutions MDM mais nous nous sommes aperçus que 80% de leurs fonctions pouvaient être couvertes par Exchange dont celle de faire de l'effacement de contenus de terminal à distance ou de l'analyse de logs de connexions », a fait savoir Patrick Baldit. Après avoir testé Knox 2, la technologie de sécurité mobile développée par Samsung, le CEA se pose aujourd'hui la question de passer à Windows Phone et jouer la carte de la convergence des terminaux avec Windows 8 et demain Windows 10. « Au niveau du Byod, nous sommes encore très peu avancé sachant que 90% des accès se font aujourd'hui via des PC fixes ou des ordinateurs portables », a indiqué Pierre Roustan. Cela n'empêche pas la société de plancher sur le développement d'un Vinci Store, afin de permettre aux collaborateurs d'accéder en mobilité à des solutions métiers, dans un contexte où le choix de se tourner vers les tablettes Surface Pro 3 est très bien avancé. Alors que la mairie de Marseille se prépare à l'accès en mobilité via les terminaux personnels des collaborateurs, elle a pour l'heure pris les devants en optant pour une offre de MDM pour faire face à la gestion hétérogène du parc mobile (tablettes iPad, Galaxy...) et va continuer sur le chemin des apps mobiles, comme celle utilisée par les gardiens de stades dans le cadre du relevé des équipements sportifs.

Impression

La stratégie de Vinci Energies en matière de systèmes d'impression s'est traduit par le choix de copieurs multifonctions connectées en réseau au détriment des imprimantes en local personnelles, ce qui a débouché sur une réduction des coûts d'impression de 30%. Des coûts qui constituent un budget conséquent de la ville de Marseille qui y consacre chaque année un budget de plusieurs de centaines de milliers d'euros comprenant : le coût de la division éditique (feuilles de salaires, cartes électorales, bordereaux de paiement...), un parc de 2 500 imprimantes en réseau, 650 copieurs connectés et l'activité de reprographie. « Après une première lame de sensibilisation à la dépense, nous pourrons mettre en avant une seconde autour du green IT », a expliqué Arnold Bareyan. De son côté, après avoir supprimé les imprimantes locales, non pour des questions de sécurité mais pour la très forte volumétrie de papier que cela engendrait, le CEA a de son côté opté pour un système de code permettant aux collaborateurs de récupérer leurs impressions.

Atouts IT

Avec un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros, soit 11% du PIB régional d'après les chiffres de l'étude Panorama Services et TIC 2013 réalisée par l'agence de développement économique de la région Provence Alpes Côte d'Azur, le marché IT en région PACA se porte plutôt bien. « Il s'agit d'un marché qui emploie plus de 50 000 personnes, avec un axe Aix-Marseille surtout spécialisé autour du logiciel et des services et autour de Sofia-Antipolis autour des télécoms et de la micro-électronique », a fait savoir Samuel Masson, VP communication du CIP PACA.

La rédaction du Monde Informatique vous donne rendez-vous la dernière étape de l'IT Tour 2014 à Toulouse le mardi 2 décembre. Pour consulter le programme et/ou vous inscrire, rendez-vous à cette adresse. Pour les informations pratiques, c'est par ici.