La 14e édition de la JFTL (Journée française des tests logiciels) s'est tenue les 13 et 14 juin au Beffroi de Montrouge, organisée par le CFTL (Comité français des tests logiciels). En ouverture, Olivier Denoo, président du CFTL et également président de l'ISTQB (International Software Testing Qualifications Board), organisme international de formation et de certification dans le domaine des tests logiciels, a partagé quelques chiffres témoignant de la vitalité de l'écosystème. Au total, l'ISTQB a ainsi organisé plus de 1 100 000 examens dans le monde depuis ses débuts, dont 36 000 en France. L'organisation travaille sur la refonte de certains de ses syllabus, notamment Test Manager et Certified Tester Foundation, puis Game Testing, pour le test de jeux vidéo, ce dernier étant annoncé pour fin 2023. Deux autres sont en cours de traduction et devraient être disponibles courant 2022 en Français, l'un pour les tests sur l'intelligence artificielle (AI Testing) et l'autre pour les tests agiles à l'échelle (Agile Test Leadership at Scale). Malgré le succès de ces formations en France et à l'international, Olivier Denoo a néanmoins déploré des difficultés avec le CPF (compte personnel de formation), les certifications ISTQB n'étant plus éligibles depuis fin 2021 en raison de la lourdeur du dispositif.

Cette année, la JFTL a également inauguré un événement ludique, le tournoi de l'assurance qualité (T.A.Q.), qui s'est déroulé le 13 juin. Au total, dix équipes ont participé à ce défi organisé par Frédéric Assante Di Capillo, QA manager chez Amadeus. L'objectif consistait à identifier un maximum d'anomalies sur une application. La première place a été obtenue par les Breiz Test Punishers, suivis par les Gardiens de la Qalaxie et les Qamarades. Enfin, le CFTL travaille toujours étroitement avec la communauté du test internationale, notamment francophone. Il coorganise ainsi la première assemblée générale des membres de l'ISTQB au Maroc et participe à la JTTL (Journée tunisienne des tests logiciels) en Tunisie, organisée par le TSQB (Tunisian Software Qualification Board).

L'agilité par la confiance, condition du succès

L'événement rassemblant la communauté du test connaît un succès grandissant, accueillant cette année plus de 1 300 participants comme l'a souligné Olivier Denoo. Pour l'occasion, le CFTL avait convié Bernard Rulmont, psychologue clinicien et consultant fondateur de How Consultancy, pour une session plénière intitulée « Le bug du stress ». Celui-ci s'est penché sur le paradoxe apparent de l'agilité omniprésente dans les entreprises, face à un cerveau humain « précâblé pour la sécurité et la stabilité ». En détaillant les modes de fonctionnement des différentes zones du cerveau, notamment le cerveau limbique et le cerveau préfrontal, il a expliqué comment le premier pouvait jouer des tours dans le quotidien, favorisant l'insatisfaction et la résistance au changement. Activer le second, siège de l'intelligence humaine, permet en revanche de mettre en place « une agilité par la confiance », où le changement est accueilli comme une opportunité, où l'on donne le bénéfice du doute et qui favorise la créativité, le lâcher-prise et l'esprit collectif.