L'Icann (Internet corporation for assigned names and numbers), en charge de la régulation technique d'Internet, vient de lancer une évaluation des IDN (International domain names). Les IDN permettent notamment l'utilisation des alphabets autres que le latin dans les DNS (systèmes de noms de domaine), ainsi que des signes diacritiques. Ils représentent ainsi un véritable enjeu pour les pays asiatiques. Les DNS sont actuellement codés selon le standard Ascii (100% anglo-saxon), bannissant ainsi toute tentative d'encodage d'accentuation ou de caractéristiques linguistiques des suffixes. Les IDN sont devenus un des fers de lance de l'Icann, à la demande de nombreux pays, mais également depuis que IE et Firefox les supportent. Les tests seront effectués dans onze langues. L'Icann indique dans un communiqué que cela représente le premier pas vers une internationalisation complète de la navigation sur Internet, y compris dans l'écriture de l'adresse des sites. Depuis lundi 15, l'organisme a intégré au serveur racine 11 versions de tests (.test), qui côtoient les .net, .com et autres .fr. Les internautes ont accès à des sites wiki dans leur propre langue (en chinois - traditionnel et simplifié -, arabe, perse, russe, hindi, grec, coréen, yiddish, japonais et tamoul). Ces wikis, accessible depuis example.test - traduit selon la langue - permettent à chaque internaute d'ouvrir sa propre page avec son propre nom dans sa propre langue.