L'accord, révisé en 2006, qui lie l'Icann au ministère du Commerce américain (DoC - Department of commerce) semble définitivement réussir à la communauté Internet. A l'occasion d'un appel à commentaires censé évaluer le succès, ou non, de la révision du Joint Project Agreement, Paul Levins, vice-président de l'organisation, a souhaité démontrer que l'Icann pouvait être autonome et fonctionner indépendamment du DoC. Pour mémoire, l'Icann, le régulateur technique d'Internet, est lié au ministère du Commerce américain depuis la création de l'organisation en 1998. Une connexion que les registres de noms de domaines nationaux (comme l'Afnic en France) et nombre d'acteurs de l'Internet dénoncent, s'estimant sous-représentés dans les prises de décision liées à la gouvernance du Web. Conflictuel, le Joint Project Agreement a été révisé en 2006 pour donner plus de liberté et d'autonomie à l'Icann dans sa gestion. Cet appel à commentaires s'inscrit alors à mi-chemin dans le calendrier qui fixe à 2009 l'expiration (ou la reconduction) du présent accord. Il doit évaluer puis valider les conditions juridiques dans lesquelles l'organisation pourrait fonctionner sans le DoC. « Nous voulons essayer de verrouiller le modèle actuel sur du long terme », martèle Paul Levins, qui affirme haut et fort que l'Icann peut voler de ses propres ailes. D'importantes améliorations ont été réalisées en termes de transparence, ajoute-t-il.