L'Icann (Internet corporation for assigned names and numbers) a rejeté ce week-end, et pour la troisième fois, le .xxx, suffixe de premier niveau censé référencer les sites Web à contenu pour adultes. Réuni à Lisbonne, le Conseil d'administration de l'organisme a voté contre (9 voix) la proposition d'une énième classification. Cinq membres avaient voté en sa faveur et un s'est abstenu, selon un porte-parole de l'Icann. Officiellement, l'argument des "anti" reposait sur le fait que la création d'un tel suffixe transforme l'Icann en un régulateur de contenu, "une tâche qui n'est pas dans son mandat". Cet rejet n'est toutefois pas une surprise. Car cette extension ne contentait pas les principaux intéressés. D'un côté, les éditeurs de sites pornographiques qui estimaient que ce suffixe pouvait créer un ghetto virtuel. D'un autre, les instances religieuses qui y voyaient là un moyen de faciliter l'accès à ce type de sites. Ce troisième vote contre intervient sept ans après que ICM Registry a fait la première proposition de la création d'un .xxx. Cette société devait avoir la charge de la gestion du suffixe, comme Verisign celle du .com et du .net. Interviewé par l'Associated Press, Stuart Lawley, PDG de la société, s'est déclaré très déçu par la décision de l'Icann.