« La première motivation pour faire évoluer un système décisionnel est d'obtenir de meilleures capacités d'analyse, notamment pour analyser plus vite des données sur les attentes des clients ou procéder à un meilleur ciblage » a expliqué Laurence Dubrovin, analyste senior au CXP lors du 11ème Forum CXP à Paris. Le cabinet d'analyse, qui fête son quarantième anniversaire, a isolé plusieurs grandes tendances sur le marché du décisionnel qui tendent à satisfaire ces attentes des clients.

Tout d'abord, les fonctionnalités se développent. Ainsi, les outils décisionnels doivent tendre à devenir temps réel, permettre de l'analyse prédictive et fonctionner en mode collaboratif. Les modes d'accès se diversifient tant au niveau des terminaux (smartphones, tablettes...) qu'au niveau des infrastructures (cloud...). Côté utilisateurs, ceux-ci attendent de plus en plus un mode self-service. Enfin, bien entendu, le Big Data constitue une vague de fond avec la croissance des volumes, la variété des contenus à analyser et la rapidité de renouvellement des données (en mode temps réel).

De nouveaux métiers apparaissent pour développer cette future BI qualifiée de « analytique ». Le premier est celui du Data Scientist qui va modéliser les données. Un deuxième est celui du Chief Data Officer qui va être en charge de veiller à la qualité et à la conformité légale des données.

Pour Laurence Dubrovin, « la BI analytique tend aujourd'hui à être pilotée par le métier et gérée techniquement par la DSI tandis que la BI classique était entièrement pilotée par la DSI avec des silos métiers ou par types de données. »