Début 2006, sur le plateau d'Orsay, ouvrira un laboratoire commun entre l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) et Microsoft Research, abritant une quarantaine de personnes dont une trentaine de chercheurs, issus à parité des deux partenaires, tout comme les moyens financiers. « Ce centre travaillera dans la “recherche amont”, dans la logique des pôles de compétitivité, et sa création avec une entreprise comme Microsoft souligne l'attractivité scientifique de la France », s'est réjoui François d'Aubert (ministre délégué à la Recherche) avant de signer l'acte fondateur du laboratoire, le 26 avril, au ministère de la Recherche, en compagnie de Steve Ballmer (PDG de Microsoft), Andrew Herbert (directeur de Microsoft Research) et Gilles Kahn (PDG de l'Inria).
Ce type de partenariats public-privé (PPP) n'est pas tout à fait nouveau pour l'Inria, puisqu'il en existe déjà, par exemple, avec Thalès, qui, de son côté, mène des actions similaires avec le CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

L'Inria et Microsoft menaient d'ailleurs des travaux communs avec Microsoft Research depuis déjà des années, que ce soit à travers les laboratoires de Cambridge, de Pékin ou de Redmond.
Selon Andrew Herbert, le laboratoire commun à Microsoft Research et à l'Inria travaillera, d'une part, sur des méthodes pour rendre les logiciels plus fiables et plus sécurisés (dans la logique de l' « informatique de confiance » chère à Microsoft) et, d'autre part, sur l'analyse documentaire et les interactions homme-machine (questions en langage naturel…).