L'intelligence artificielle révolutionnera-t-elle notre monde et, en particulier, le travail ? Sans doute. Mais est-ce que cela se fera au détriment des êtres humains de chair et de sang ? Pour 120 personnalités à travers le monde interrogées par Tata Communication, il faut être optimiste. Tony Blair, directeur exécutif de l'Institute of Global Change et ancien Premier ministre britannique, plaide ainsi : « L'IA (nous) permettra de faire ce pour quoi nous sommes faits : nous concentrer sur la pensée complexe, la stratégie et préparer le chemin pour l'innovation. » L'IA pourrait même être considérée comme une « intelligence supplémentaire » pour les travailleurs, aux côtés des intelligences émotionnelles, sociales, créatives, déductives, etc. selon Vinod Kumar, directeur général de Tata Communications.

Les trois quarts du panel ont une estimation inverse de ce que les études dans le grand public montrent habituellement : l'intelligence artificielle créera de nouveaux emplois. L'IA pourrait ainsi se concentrer sur des tâches fastidieuses et répétitives pour permettre aux humains de se positionner sur la communication et l'innovation.

Et plus de neuf panellistes sur dix sont convaincues que les processus décisionnels seront améliorés par le recours à l'IA. La diversité cognitive est de plus en plus recherchée pour développer l'efficacité des travaux de groupe, dans ce cadre l'IA aurait même son rôle à jouer pour enrichir encore cette diversité. Pour huit répondants sur dix, l'IA pourrait notamment avoir un rôle dans le travail entre personnes de langues différentes en facilitant la constitution, l'organisation et la communication des équipes à l'international.