La CSI (confédération syndicale internationale), qui vient d'être créée au congrès de Vienne (1er-3 novembre 2006) et représente plus de 190 millions de syndiqués dans 170 pays, pourrait se pencher sur le monde informatique, et en particulier l'offshore. L'annonce paraît surtout symbolique, puisque les organisations étaient divisées depuis plus de 60 ans et que le syndicalisme semble parfois à bout de souffle, comme en France : à peine plus de 8 % de salariés syndiqués en 2003, soit deux fois moins que 25 ans auparavant, selon une analyse du ministère du Travail (Dares, octobre 2004). Pourtant, la même étude nuançait la tendance, indiquant une progression de la présence syndicale, sous forme de délégués ou de représentants élus, dans les établissements et les entreprises. A l'heure où l'off-shore et la mondialisation concernent l'informatique dans son ensemble, un vaste champ de réflexion sur le travail débutera-t-il ? Invité d'honneur de la CSI, Juan Samovia, directeur général de l'OIT (organisation internationale du travail, créée en 1919 et devenue en 1946 la première institution spécialisée du système des Nations Unies) a ouvert le débat. Il a demandé à la nouvelle confédération de développer un dialogue avec les employeurs internationaux, afin de réduire la pauvreté de moitié d'ici à 2015 au moyen d'opportunités de travail décent.