L'Opéra de Paris, tout le monde connaît, ne serait-ce que le nom ou par le prestige. Mais cet établissement public, à sa manière, est aussi une entreprise avec des contraintes de gestion. Comme tout le monde, l'Opéra a un ERP et comme tout le monde fait face à des contraintes règlementaires, en l'occurrence la GBCP (gestion budgétaire et comptable publique). Appliquée depuis le 1er janvier dernier, cette règlementation concerne 700 établissements publics français. Ils doivent refaire leur plan comptable ce qui implique, en simplifiant, de revoir l'organisation interne et le processus de validation avec l'ordonnateur. Un changement complet du système d'information financière et comptable qui se fait en liaison avec l'AIFE, Agence pour l'Informatique Financière de l'Etat.

La maison décide en 2011 de moderniser son système d'information, en  abandonnant son vieil ERP, en place depuis 1994. L'année suivante, en 2012 donc, avec l'annonce de la GBPC, elle passe à un projet de transformation en profondeur. La procédure d'appel d'offres est engagée, elle débouche en 2013 sur le choix de Qualiac, pour un nouvel ERP capable de remplacer l'ancien, de faire face à la nouvelle règlementation et de remplacer six autres logiciels en place. Il est déployé depuis le début de cette année avec l'aide de l'ESN et intégrateur Syxperiane (ex Partesys). 

En conformité avec la nouvelle réglementation

Avec ce projet, l'Opéra de Paris couvre à la fois le large périmètre fonctionnel d'un ERP et se met en conformité avec la nouvelle règlementation. Sur le premier point, le périmètre couvert comprend la gestion budgétaire et comptable, la comptabilité analytique, la gestion des ventes, des recettes et des dépenses, le traitement des factures, des régies, de  trésorerie et des immobilisations, celui des notes de frais, sans oublier des points spécifiques à l'activité comme le règlement des droits d'auteur. L'implantation du nouvel ERP se double d'une dématérialisation générale des procédures, afin de diminuer les coûts et surtout d'éviter les erreurs. Le nouvel outil s'interface également avec l'ensemble des outils bureautiques et BI.

Sur l'aspect GBC, l'Opéra mentionne pour l'instant deux points, la duplication des comptabilités, l'une budgétaire, l'autre de comptabilité générale, avec des passerelles entre les deux. L'établissement note que l'ERP, avec sa base de données unique, lui permettra de faire face à d'autres réformes règlementaires, fréquentes dans le secteur public.