Co-fondé à la fin des années 90 par Jules-Henri Gavetti grâce à ses propres deniers et Caroline Mertens, le spécialiste en hébergement web et services cloud Ikoula change de mains. Le groupe est en effet racheté par l'opérateur télécoms Sewan, pour un montant non communiqué. Ce dernier a cependant les reins financiers solides, fort d'une levée de fonds de 75 millions d'euros réalisée fin 2019, et a réalisé sur l'année écoulée 150 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ce rachat - le 8e depuis sa création en 2007 - va permettre à Sewan de renforcer son expertise cloud et de diversifier sa gamme de produits dédiés à l'hébergement, apprend-on dans un communiqué. 

« Cette acquisition va donc permettre à Sewan de s'appuyer sur les infrastructures, les produits et les collaborateurs d'Ikoula, experts du cloud, pour renforcer son offre de services spécifique à l'hébergement des applications et des données critiques », indique le communiqué. En mettant la main sur Ikoula qui réalise environ 8 millions d'euros de revenus, Sewan récupère un portefeuille de plus de 6 600 clients - principalement des start-ups - répartis dans 60 pays et des datacenters localisés à Reims (Champagne-Ardenne) et à Eppes (Aisne). 

Acquérir une légitimité cloud et un portefeuille de clients TPE/PME

Ikoula

Sewan va mettre la main sur les datacenters d'Ikoula localisés à Reims et à Eppes. (crédit : Ikoula)

Le rachat d'Ikoula a été réalisé 100% en numéraire. A la suite de cette opération, Jules-Henri Gavetti va assurer une transition de quelques mois avant de partir pour réaliser des projets personnels. Les 64 employés d'Ikoula vont intégrer les équipes de Sewan. « En termes de complémentarité, nous avons une offre pour les grosses infrastructures cloud datacenter et avec Ikoula on va pouvoir monter sur les clients plus petits et acquérir une légitimité dans le cloud », nous a expliqué Alexis de Goriainoff, directeur général de Sewan. 

Sewan, positionné historiquement sur les services de communication (téléphonie, mails, chat et visio) et de connectivité (fibre optique), ne disposait jusqu'à présent que d'un ancrage limité dans l'hébergement. Une activité qui se limite à 4 millions d'euros de son chiffre d'affaires global. « En 2022, l'idée est de proposer un portefeuille produit cloud, connectivité, communication et sécurité », conclut Alexis de Goriainoff.