« Un élément essentiel du projet, dès ses origines début 2018, était que tout devait être hébergé dans l'université » pointe Camille Herry, Administrateur systèmes et réseaux à l'Université de Lorraine. Par ce projet, il s'agissait initialement de permettre aux personnels de l'université (enseignants-chercheurs comme administratifs) de stocker et partager des documents sans recourir à des services de type Google Drive ou Dropbox. Concernant les enseignants-chercheurs, un point important, dans un travail de recherche, est notamment de dissocier la propriété personnelle et la propriété du groupe, donc de séparer les espaces de collaboration des usages plus personnels, d'où des projets successifs complémentaires. Camille Herry relève : « c'est surtout le cas quand les équipes de recherche changent de membres, avec des départs et des arrivées. » L'Université de Lorraine a été créée par regroupements au 1er janvier 2012. Elle comprend aujourd'hui neuf collégiums constitués de 43 composantes d'enseignements et dix pôles de recherche (60 laboratoires).

Des projets antérieurs de gestion électronique de documents et de contenus avaient bien sûr existé. Ainsi, l'université s'était doté d'une GED sous Nuxeo ainsi que d'un wiki géré sous Confluence d'Atlassian (en Java). En 2015, avait été mis en place un hébergement de documents sur les serveurs de l'université avec le logiciel libre OwnCloud, permettant une réplication de documents du poste de travail en vue de leur sauvegarde et de leur accès à distance. Ce stockage sous OwnCloud reste à objet individuel, permettant juste le stockage et le partage sur un mode « drive » (comme Google Drive ou One Drive). Cet hébergement est destiné aux seuls 3900 enseignants-chercheurs et 3000 administratifs. Par contre, les 60 000 étudiants n'en bénéficient pas. Il s'agissait en effet d'être raisonnable dans les ressources dédiées au projet. Ces deux projets ont été maintenus lorsqu'a été lancé le projet complémentaire de 2018.

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