L'usage des containers monte en puissance et ce n'est pas une vue de l'esprit. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à jeter un oeil aux derniers résultats de l'enquête menée par le CNCF et présentée lors de l'événement digital Kubecon 2020. Selon les chiffres cités, 92% des répondant à cette étude (principalement des développeurs) expliquent qu'ils font usage des containers en environnement de production. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes : 84% en 2019, 73% en 2018 et... seulement 23% en 2016.

« C'est la première fois depuis juin 2016 qu'il y a une augmentation du nombre de personnes utilisant des conteneurs dans des environnements PoC. Cela pourrait signifier que les organisations vont tester de nouveaux cas d'utilisation ou déplacer plus de charges de travail à mesure qu'elles deviennent plus à l'aise avec les conteneurs », indique l'étude. Logiquement, plus la maturité est forte, plus le nombre de containers déployés augmente avec actuellement 23% des entreprises qui ont mis en place plus de 5 000 containers alors qu'elles n'étaient que 11% en 2016. 

Le challenge de la conteneurisation des applicatifs legacy

« Cette année, la complexité a rejoint les changements culturels avec l'équipe de développement en tant que principaux défis dans l'utilisation et le déploiement des conteneurs. Les deux ont été cités par 41% des répondants. La sécurité (32%), deuxième l'an dernier, a glissé à la troisième place, suivi du stockage (29%) et du manque de formation et de suivi (tous deux à 27%) », indique la CNCF. 

Outre les indicateurs, les entreprises font aussi état des difficultés rencontrées pour monter à l'échelle les projets de containers en particulier à cause du poids des infrastructures historiques loin d'être évidentes à migrer. « Nous avons des systèmes historiques de 70 ans sur le nucléaire, la clé c'est d'avoir de la formation et on met un gros focus sur l'apprentissage de patterns de notre infrastructure monolythique pour migrer vers le cloud natif grâce à des architectes devops », a expliqué dans un point presse en ligne mercredi 18 novembres Nicolas Chaillan responsable logiciel à l'US Air Force.