Aujourd'hui, le «docteur» est peu reconnu, surtout dans les services informatiques. « En dehors de la sphère très réduite de la recherche publique ou privée, pour nombre de dirigeants d'entreprises, le parcours du doctorant est perçu comme la poursuite des cinq premières années universitaires, souvent associé à une réticence à entrer dans le monde réel », indiquait récemment l'Opiiec, observatoire paritaire du secteur SSII. La Conférence des Grandes Ecoles d'ingénieurs (CGE) et l'association Bernard Gregory (ABG - organisme militant pour l'insertion professionnelle en entreprise des jeunes titulaires d'un doctorat) ont décidé de changer la donne, en signant une convention de coopération qui renforcera l'emploi et la formation des docteurs et post-doctorants. L'idée consiste à développer la communication avec les milieux économiques pour promouvoir les métiers de la recherche. Les laboratoires s'engageront à communiquer sur la filière, en publiant des données sur le parcours de leurs jeunes docteurs. La convention prévoit aussi d'étendre les échanges de données, publications et expériences pédagogiques, au sein de la filière R & D. Des actions seront également mises en oeuvre pour concevoir et définir des contenus de formation, de manière à favoriser l'insertion professionnelle sur l'ensemble de la durée de la thèse ou durant le post-doctorat. Figurent également au programme des rencontres entre doctorants et professionnels de la recherche, et des enquêtes sur les trajectoires des docteurs et doctorants.