2022 s'est mal fini pour le marché européen des PC (-37,2 % au T4 en en EMEA, Gartner) et 2023 s'annonce guère mieux. Selon Context, les ventes de notebooks et de desktops réalisées par les grossistes IT du continent en janvier ont respectivement plongé de 44 % et 23 % par rapport à la même période en 2022. Comme l'an dernier, ces mauvais résultats tiennent à un environnement macro-économique dégradé, aux incertitudes géopolitiques et à l'inflation.

Certes, les excès de stocks des distributeurs ont baissé, passant de 20 à 30 semaines il y a six mois à 10 semaines environ aujourd'hui. Mais cette réduction a été obtenue à coup de promotions et de sabrages de prix qui n'encouragent pas les grossistes à faire entrer de nouveaux produits. D'autant que certains entrepôts regorgent encore d'ordinateurs portables bas de gamme et que les coûts d'entreposage augmentent.

Une résistance toute relative du marché français

S'ils ne sont pas les plus touchés par les difficultés que connaissent les ventes d'ordinateurs à l'échelle européenne, les grossistes français sont loin d'échapper au marasme. En janvier, leurs livraisons de desktops ont chuté de 18,5 % et leurs expéditions de notebooks de 31,6 %.

Tous les catégories de revendeurs du continent ont réduit leurs achats auprès des grossistes au cours de la période étudiée. Context note néanmoins que sur le seul segment des notebooks les livraisons aux revendeurs PME ont particulièrement souffert. Ces derniers sont souvent des structures de taille modeste qui sont les plus impactées par la hausse des coûts, en particulier celui de l'énergie. Ils doivent donc être particulièrement vigilants sur leurs flux de trésorerie. Les achats de notebooks des retailers et e-tailers ont moins souffert. Cette résistance relative de ces spécialistes du grand public témoigne d'une baisse des ventes aux entreprises plus forte que prévue depuis la fin 2022.

A l'heure actuelle, Context ne voit pas de reprise du marché avant la fin 2023.