Publiée en open source par Google depuis 2015, la technologie TensorFlow utilisée pour dans de grandes variétés de projets deep learning (reconnaissance vocale et d'images, résumés de texte, analyse de mouvements...) a séduit de nombreuses entreprises. Mais également une autre plus inattendue, à savoir le ministère la Défense américaine. Le Pentagone exploite en effet TensorFlow pour analyser les vidéos filmées par ses drones avec de la détection et de l'identification d'objets. Un décision qui s'inscrit dans le cadre du projet Maven du département de la Défense, démarré en avril dernier, mais qui provoque des remous chez Google. Des employés pointent une militarisation de l'usage de TensorFlow. Pour désamorcer la situation, Google a été contrainte à une mise au point.

« La technologie saisit des images destinées à être passées en revue par des humains et pour un usage non offensif », a déclaré un porte-parole de Google. « L'utilisation militaire de l'apprentissage machine soulève naturellement des problèmes réels. Nous discutions activement de ce sujet important en interne et avec d'autres, et continuons à développer des règles et des garde-fous autour du développement et de l'utilisation de nos technologies de machine learning. » Certaines sources rapportent que des employés de Google ont même été « outrés » par l'usage de TensorFlow à des fins de surveillance militaire, d'autres indiquant que ce projet soulève des questions éthiques.

En 2017, le département de la défense américain a dépensé 7,4 milliards de dollars dans des domaines liés à l'intelligence artificielle.