La création d'un CSP perturbe donc les modes de fonctionnement autant au sein du CSP que dans ses entités « clientes ». Pour Jean-Pierre Dehez, six facteurs clés sont à réunir pour assurer le succès d'un CSP : un sponsoring fort de la DG, une « posture service » de la part des membres de la DSI, un bon usage des meilleures pratiques (référentiels comme ITIL), l'intégration des meilleurs talents, l'optimisation du contrôle de dépenses et la transparence.

Les limites des bonnes pratiques à l'heure du 2.0

Richard Collin, de Grenoble Ecole de Management, est venu rappeler qu'industrialisation et bureaucratisation induites par la mutualisation, la contractualisation et les référentiels en tous genres de bonnes pratiques, n'étaient pas nécessairement plus positifs que négatifs. La hiérarchisation des individus et la parcellisation des tâches, héritées de l'ère industrielle, ne sont plus de mise. Il plaide donc pour un management centré sur la collaboration des individus, une sorte de conversation permanente plus souple et réactive que des cahiers des charges. Cela implique de prendre acte que le changement est un mode de vie et n'est plus un phénomène qu'il convient de ponctuellement accompagner.

« Le RSE [Réseau Social d'Entreprise] est le PGI de l'entreprise 2.0 » plaide-t-il. Au-delà du seul RSE (interne), il ajoute : « interdire Facebook à des employés durant leurs heures de travail, c'est à la fois interdire cette collaboration dans les cercles relationnels des jeunes générations alors que c'est leur mode de travail, et à terme se priver du jeune et de ses compétences qui va simplement aller voir ailleurs. »