On peut parler d’une première pour la fonction RH. Avec la crise sanitaire, cette année, la plupart des entretiens annuels d’évaluation professionnel seront maintenus et effectués à distance. Telle est la tendance d’un sondage réalisé par Deskeo auprès de 3 902 dirigeants d’entreprises françaises. Interrogés entre le entre le 15 et le 21 janvier 2021 par l’opérateur de bureaux flexibles, 81% des sondés prévoient d’évaluer leurs collaborateurs en distanciel. 59% des entretiens annuels seront entièrement réalisés en ligne tandis que 22% basculeront en mode virtuel pour certains postes en télétravail.  Au global, 62 % des dirigeants souhaitent maintenir ces rendez-vous obligatoires tous les deux ans en 2021.

Cette année, la plupart des collaborateurs seront évalués sur leur compétences professionnelles à distance en raison du contexte sanitaire. (Crédit photo: Deskeo/Source: Deskeo)

Des divergences notables entre employeurs et salariés

Interrogés sur la mise en place et l’efficacité des tests de performance hors du bureau, plus de la moitié des managers (55%) pensent que le online sera plus difficile à appliquer et moins qualitatif (56%) que le présentiel pour noter leurs collaborateurs. Un sentiment qui n’apparaît pas en tête des préoccupations des salariés, puisqu’une grande majorité (78% des collaborateurs), pensent à l’inverse que cela ne devrait pas changer grand-chose. Optimistes en dépit du climat économique actuel, ils estiment également que la pandémie n'aura pas ou peu de conséquences sur leurs ambitions salariales. 68 % des employés déclarent qu'ils demanderont une augmentation de salaire en 2021 en visioconférence ou en présentiel. Qu'ils soient en télétravail ou en présentiel, 82 % des équipes (et 97% des managers) n'ont par ailleurs pas le sentiment que leur relation managers / collaborateurs se soit détériorée.

Plus de la moitié des dirigeants pensent que le distanciel va complexifier le déroulement des entretiens d'évaluation annuels. (Crédit photo: Deskeo/Source: Deskeo). 

L’assouplissement récent des règles de télétravail (qui permet de revenir une journée par semaine au bureau avec l’accord de l’employeur) soulève également des divergences d’opinions.  Si 44 % des managers souhaitent le retour de leurs équipes dans les locaux de l’entreprise, 34% des employés sont plutôt réticents à cette idée en raison du contexte sanitaire. Autre question qui divise, le nombre de jours de télétravail. En ce moment, 78% des dirigeants souhaitent un maximum de 2 jours de collaboration à distance par semaine alors que 59% des employés souhaitent un minimum de 3 jours.