Selon le dernier Rapport sur les menaces à la sécurité Internet publié par Symantec, la cybercriminalité devient une activité de plus en plus professionnelle et commerciale. Les pirates et autres organisations criminelles cherchent à tirer toujours plus de profit de leurs attaques en ligne. Aujourd'hui elles n'hésitent pas à développer leurs propres réseaux de pirates. « Les dernières observations de Symantec montrent que le cybercriminel d'aujourd'hui est extrêmement compétent et intelligent », explique Lee Sharrocks, directeur commercial grand public de Symantec au Royaume-Uni. D'autant que des outils simples et clés en main circulent sur le Web. Conçus par des cybercriminels, ces kits quasi plug and play sont vendus entre 35 et 75 euros et permettent même à des personnes non expérimentées d'organiser, en quelques clics, des campagnes de phishing par exemple. Depuis plusieurs semaines, l'éditeur de solutions de sécurité recense un nombre croissant de serveurs commerciaux clandestins. Ces plates-formes permettent aux pirates de vendre et d'acheter tout type d'information susceptible d'être monnayée : cartes de crédits, comptes bancaires, mots de passe de boîtes électroniques, etc (voir encadré). Au cours du premier semestre 2007, les Etats-Unis hébergeaient le plus grand nombre de serveurs commerciaux clandestins, avec 64% du total identifié par Symantec. « L'Internet clandestin se développe à une vitesse inquiétante », alarme Lee Sharrocks. Selon les dernières tendances le nombre de sites d'enchères au marché noir continue d'augmenter. « Il s'agit d'un marché illégal de plusieurs milliards de dollars », conclut-il.