Entièrement consacré à l'univers de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage machine, le salon AIParis qui se déroule en ce moment à la cité de la Mode et du Design dans la capitale (les 11 et 12 juin) monte en puissance. « Pour la première édition l'année dernière nous avions eu environ 1 000 visiteurs et cette année nous serons au-dessus des 2 500 », nous a expliqué Clémence Simmelide, commissaire du salon AIParis. Un objectif qui devrait en effet être atteint quand on sait qu'il y avait déjà rien qu'en début de matinée déjà 1 000 personnes dans les allées. « On peut parler d'un vrai décollage de l'IA en France, les cas d'usage se sont multiplié et on sent un effet lié à la remise du rapport Villani et à toute la médiatisation faite autour », poursuit Clémence Simmelide. 

Cette deuxième édition, qui accueille plus de 80 exposants contre 30 l'année précédente, fait la part belle aux cas d'usage, avec notamment ceux de Swiss Life, La Redoute et La Poste sur lesquels nous reviendrons très prochainement dans nos colonnes. « Les cas d'usage sont très attendus, c'est ce qui nous a été remonté le plus par rapport aux attentes de l'année dernière. Les gens attendent un maximum de retours, de cas pratiques et du concret », martèle Clémence Simmelide. Il y a par ailleurs également une évolution de la typologie des exposants : alors qu'en 2017 ils étaient plutôt issus du « pur jus » de l'IA, cette année d'autres se sont engouffrés dans la brèche comme des acteurs du big data et du conseil. « Le salon se globalise, les entreprises élargissent leur champs de vision », nous a confié Clémence Simmelide. 

La France devient un hub européen de l'IA

Après avoir tenté l'aventure étrangère avec le salon AIEurope qui s'est tenu à Londres en novembre dernier, il est question d'abandonner cette édition pour se concentrer exclusivement sur l'événement français. Avec comme effet collatéral une multiplication dès la prochaine édition de retours d'expérience étrangers. « Nous allons continuer à mettre en avant des cas d'usage français mais la dimension internationale va s'accentuer. Après l'Angleterre, nous sommes persuadés que la France va devenir le principal hub européen sur l'IA et le plus dynamique », conclut Clémence Simmelide.