Dans la filière informatique, employeurs et syndicats ne sont toujours pas en accord sur la question des salaires. Le 24 juillet 2008, la fédération Syntec Informatique devait conclure avec les représentants syndicaux (CFDT, CFTC, CGC et FO) un nouvel accord sur les bas salaires. Mais, alors que l'ensemble des organisations syndicales avait, lors des réunions précédentes, affirmé qu'aucune négociation ne pouvait se dérouler en deçà de l'inflation (3,6% sur la série française en juin selon l'Insee et 4% sur le comparatif Européen selon l'Insee), Syntec propose de relever les minima de 2,9% seulement, à compter du 1er janvier 2009. La CFDT a fait savoir son opposition, à la fois sur la date d'application « qui transforme 2008 en année blanche sur les salaires », et sur le montant qui ne couvre même pas l'inflation. En réaction, tous les syndicats ont signifié leur désaccord en quittant la table des négociations. Par ailleurs, la CFDT rapporte que Syntec n'aurait pas été en mesure de faire des propositions sur la rémunération des jeunes en contrat de qualification, rendant impossible la signature des deux accords, alors que la réforme de la gouvernance de la formation est qualifiée par la CFDT d'essentielle sur le secteur. Le syndicat patronal avait déjà fait, début juillet 2008, une proposition d'augmentation des minima qui avait suscité la grogne des représentants syndicaux : 2,2% applicable au 1er janvier 2009.