Le spécialiste de la gestion d’accès et des identités, OneLogin, s’est essayé à un exercice pour le moins original. Pendant la crise sanitaire et à l’heure du travail à distance, il a mené une étude sur l’état des pratiques de sécurité dans plusieurs pays dont la France. Mieux encore, l’éditeur a analysé plus finement les spécificités régionales sur les réflexes de sécurité des télétravailleurs dans ces territoires avec un focus sur les habitants du Grand Est particulièrement touchés par le Covid-19. Voici quelques faits saillants.

Parmi les enseignements, l’étude fait ressortir que 46% des habitants du Grand Est n’ont jamais changé le mot de passe de leur PC professionnel contre seulement 31% des habitants du Centre-Val de Loire. Les Franciliens sont 52% à ne pas le faire. Concernant des risques externes, environ 50% des sondés, toutes régions confondues (Ile-de-France à 45%), admettent ne pas avoir changé leur mot de passe WiFi à leur domicile depuis plus d’un an. Certains ont dû se sentir rassurés par l’usage des VPN pour leurs connexions avec le SI de l’entreprise.

Comportements à risque et réflexes de sécurité variés

Si on se penche dans le détail des pratiques à risque et notamment regarder des sites de streaming, YouTube, des jeux en ligne ou des sites pour adulte depuis son ordinateur professionnel, les Bretons (55%) et les habitats des Pays de Loire (62%) sont les bons élèves. Par contre, ceux du Grand Est et les Parisiens sont seulement 41% et (35%) à ne pas utiliser leur PC pro pour surfer sur ces sites. Sur le téléchargement d’applications sans autorisation, Ils sont 13% chez les Bretons et les Normands à le faire, contre 20% pour les Franciliens et 29% pour les Occitans.

 L’authentification multifacteurs divise la France avec une partie nord plutôt bon élève comme le Grand Est (48%) et Francilien (55%). La partie Sud est un peu en retrait avec seulement un tiers des Auvergnats qui se sert du MFA. Le réflexe du changement de mot de passe 48h après avoir reçu un ordinateur professionnel n’est pas un automatisme chez les Normands (20%), ce taux remonte à 37% chez les Franciliens et de 46% chez les Provençaux. Il existe donc bien une fracture territoriale de la pratique de la cybersécurité en France et le besoin de formations et de sensibilisations n’a jamais été aussi importante.