Uwe Schünemann, le ministre de l'Intérieur du Land de Basse-Saxe, en Allemagne, avait tenu, le 16 septembre dernier, à présenter lui-même "Nivadis", le logiciel développé par ses services. Le Niedersächsische Vorgangsbearbeitungs-, Analyse-, Dokumentations- und Informationssystem remplace vingt-trois logiciels différents, développés sous Unix au début des années 90. Entièrement développé en Java, il tourne sous Red Hat Linux. Mais à l'occasion de cette mise en place, U. Schünemann a tenu à faire basculer la majeure partie du système d'information de son ministère sous Linux, et le fait savoir. Plus d'une centaine de serveurs est concernée, mais aussi, et cela est plus rare, onze mille six cent vingt PC, qui accueillent à l'occasion la suite bureautique OpenOffice.

Ce choix pour une solution Open Source a été dicté pour des raisons aussi bien techniques qu'économiques. Axel Köhler, responsable du projet Nivadis, estime le montant de l'économie réalisée sur cinq ans à 20 M¤, par rapport à une solution sous Windows. Alors que l'ensemble du projet est estimé à 82,5 M¤. Et techniquement, la solution sous Linux apporte, selon Axel Köhler, un meilleur niveau de sécurité et d'administration. Avec les produits de Microsoft, il aurait été ainsi beaucoup plus complexe d'intégrer le système de signature et d'authentification Kerberos.