L’an dernier, Quobly, anciennement Siquance, est sorti des laboratoires du CEA et du CNRS. Aujourd’hui, pour soutenir le développement d'un système quantique basé sur du silicium, la jeune pousse annonce la clôture de sa première levée de fonds d’un montant de 19 millions d’euros. Le tour de table mené par Quantonation, Bpifrance via le fonds Deep Tech 2030, Supernova Invest et Innovacom, compte également Crédit Agricole Alpes Développement et CEA Investissement, Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et BNP Paribas parmi ses investisseurs.

Basée à Grenoble, la start-up s’appuie sur les capacités de production existantes, particulièrement les usines de semi-conducteurs françaises et européennes, pour fabriquer des millions de bits quantiques destinés au calcul. Derrière l’entreprise, il y a trois profils atypiques : Maud Vinet (présidente) chercheur physicienne, Tristan Meunier (directeur de la technologie), expert international de l’ingénierie quantique et François Perruchot (directeur de la stratégie), responsable depuis plus de 10 ans du marketing stratégique en technologie avancée. Reconnus comme des pionniers du calcul quantique à base de silicium à l’international, ces trois fondateurs s’appuient sur 15 ans de recherche stratégique menée au sein du CEA et du CNRS. Les deux structures sont d’ailleurs rentrées au capital dès les débuts de Quobly.

Redoubler d’efforts en R&D et grossir les équipes

Avec cette opération, Quobly compte doubler ses efforts en R&D et mettre en place les interfaces d’accès à distance nécessaires au développement logiciel. Dans un premier temps, il s’agit de mettre en place les partenariats technologiques et d’établir un écosystème partenaire de référence afin d’accélérer sa R&D dans la course à la quantité et à la qualité des bits quantiques. Pour ce faire, Quobly recrute des profils « internationaux des technologies silicium et de l’ingénierie quantique » avec l’ambition de compter 50 salariés fin 2024. Quobly bénéficie des expertises du CEA et du CNRS, de leurs capacités de R&D et de leur propriété intellectuelle, via des contrats de collaboration et de licence.

« Cette première levée va nous permettre d’accélérer nos développements technologiques : à la fois en mettant en place les liens avec les acteurs industriels de la micro-électronique et en réalisant les démonstrations scientifiques qui vont nous positionner en leader technologique. Nous sommes ravis de pouvoir nous appuyer sur Quantonation, Bpifrance, Supernova Invest et Innovacom, qui disposent d’expertises sectorielles reconnues dans le domaine du quantique, du semi-conducteur et de la deeptech », complète Maud Vinet.