Entrée sur le marché de la protection des environnements cloud native 5 ans plus tard que Lacework, en 2020, la start-up Wiz s'apprête à frapper un grand coup. Après avoir croqué pour près de 350 M$ une autre jeune pousse israélienne Gem Security, selon Calcalist, Wiz est entré cette fois en négociation exclusive avec la star montante de la sécurité cloud native alors valorisée en 2021 pas moins de 8,3 Md$. Une somme qui contraste avec celle du montant potentiel de ce rachat évalué seulement entre 150 et 200 M$, sachant que depuis sa création en 2015 Lacework a réussi à lever plus de 1,9 Md$.

"Wiz a connu une croissance organique sans précédent depuis sa création et nous sommes déterminés à poursuivre cette croissance", a expliqué la jeune pousse dans une déclaration sans confirmer son éventuel rachat de Lacework. "Simultanément, nous reconnaissons que la consolidation est l'avenir de l'industrie de la sécurité et nous sommes donc activement engagés dans des discussions avec des entreprises de l'ensemble de l'industrie. Nous sommes toujours à la recherche d'opportunités de fusions-acquisitions convaincantes qui amélioreront à la fois nos capacités technologiques et notre expansion commerciale".

1 Md$ de revenus annuels récurrents dans le viseur pour Wiz

Avant de créer Wiz en 2020, son CEO et co-fondateur Assaf Rappaport avait vendu en 2015 Adallom à Microsoft pour 320 M$, une jeune pousse aussi positionnée dans la sécurité cloud. Le dirigeant voit l'avenir en grand pour Wiz, et indiquait dernièrement avoir atteint les 350 M$ de revenus annuels récurrents visant désormais d'atteindre la barre du milliard de dollars en prévoyant également d'introduire Wiz en bourse. A titre de comparaison, le revenu annuel récurrent de Lacework est estimé autour des 100 M$.

Depuis sa création Wiz a levé 900 M$ auprès d'investisseurs, dont Sequoia Capital, Insight Partners, Blackstone et G Squared, et bénéficie également du soutien d'investisseurs privés et d'entrepreneurs tels que Bernard Arnault et Howard Schultz, fondateur de Starbucks. Parmi ses clients on trouve BMW, Carrefour, LVMH, Morgan Stanley, Shell ou encore Slack et Snowflake. Le succès croissant de Wiz ne fait cependant pas que des heureux. A l'été dernier, une autre start-up israélienne Orca avait porté plainte contre cette société qu'elle accusait de piller ses "inventions révolutionnaires" et de créer un clone de sa plateforme de sécurité cloud. Le verdict du procès se fait attendre...