Le secteur public est particulièrement vulnérable aux cyberattaques et en particulier les ransomwares comme l'a indiqué l'ANSSI dans son dernier rapport. Alors que les collectivités locales sont sous le feu des infections (métropole Aix-en-Provence, agglomération Grand Cognac, Angers, Vincennes, Région Grand Est...), les hôpitaux ne sont pas épargnés. Après Rouen, c'est au tour du Centre Hospitalier de Dax-Côte d'Argent de faire les frais des assauts des pirates, avec une cyberattaque par rançongiciel révélée ce mardi.

« Le CH a fait l’objet d'une attaque informatique. Nos équipes font leur maximum pour rétablir la situation dans les meilleurs délais. Le standard téléphonique est impacté. Téléphone En cas d’urgence, composez le 15 », a indiqué dans un tweet l'établissement. Si on ignore à ce stade le type de ransomware utilisé (RagnarLocker, RansomEXX, Netwalker, Ryuk...) par les cyberpirates, les conséquences elles, sont malheureusement toujours les mêmes: désastreuses.

Données chiffrées et retour au papier

Si le standard téléphonique a été remis en fonctionnement mardi soir, « cette attaque a mis hors service la totalité de notre système d'information par cryptage des données » a indiqué Aline Gilet-Caubere, directrice adjointe de l'hôpital de Dax-Côte d'Argent à Sud-Ouest. « Les données n'ont pas été volées, elles sont toujours sur nos serveurs, mais elles sont cryptées et donc ne sont plus accessibles. On est obligé de mettre en place des procédures dégradées en mode papier ». Contacté par la rédaction, le service communication du centre hospitalier n'était pas accessible à l'heure du bouclage de cet article.

Par ailleurs, on a appris que le parquet de Dax a annoncé se dessaisir de ce dossier de cyberattaque au profit de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.