A l'heure de la crise sanitaire et du télétravail largement généralisé, le sujet de la collaboration numérique et donc des suites collaboratives est particulièrement d'actualité. Un groupe de travail du Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises), piloté par Stéphane Rousseau, DSI d'Eiffage et vice-président du Cigref, s'est penché sur le sujet et vient de publier les résultats de ses réflexions sous la forme d'un livre blanc intitulé « Suites collaboratives : valeur d'usage et alternatives ». Ce livre blanc se télécharge librement et gratuitement sur le site du Cigref. Près de soixante membres du Cigref ont contribué aux travaux, sans oublier le travail et l'expertise d'une dizaine d'autres intervenants.

Le constat initial ne fait guère de doute : d'une part, la messagerie électronique n'est plus l'alpha et l'oméga de la communication en entreprise à l'heure de l'éclatement physique des équipes et, d'autre part, la transformation accélérée par la crise sanitaire était déjà largement engagée, du moins dans les grandes structures. Mais le principal problème est l'émergence d'un duopole avec Microsoft (Office 365) et Google (Workspace, ex-Gsuite). Le livre blanc débute par définir le périmètre et l'usage attendu de ces suites collaboratives puis décrire ces deux offres duopolistiques. Un tiers du texte est consacré à la recherche d'alternatives à ce duopole, notamment à base d'open-source, avec les avantages, inconvénients et points de vigilance particuliers de ces alternatives. Enfin, une dernière partie s'intéresse plus particulièrement à l'usage des ces outils en période de confinement.

Ce travail « s'inscrit dans la continuité des travaux menés par le Cigref sur « L'Open source : une alternative aux grands fournisseurs » et « L'environnement de travail du salarié à 5 ans ». Le texte est, comme pour chaque livrable du Cigref, toujours synthétique, pragmatique et très structuré, permettant d'aller rapidement à l'essentiel, aux effets pratiques, d'effectuer une lecture rapide mais aussi de revenir sur un point particulier. Sept retours d'expériences (Accenture, Scor, Veolia, EY, Société Générale à deux reprises et le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire) illustrent le propos.