Agility, en anglais, signifie à la fois agilité et souplesse. Les analystes du Gartner ont choisi ce terme pour décrire ce vers quoi tendent les systèmes d'information. Ils s'avancent même jusqu'à dire que cette "agility" sera devenue en 2012 le premier critère d'appréciation d'un centre de traitement. Que recouvre précisément cette agilité ? C'est la capacité à déployer et à redéployer des ressources matérielles et logicielles pour s'adapter le plus rapidement possible aux évolutions de l'activité de l'entreprise. Derrière ce qui demeure un concept, c'est la virtualisation qui pointe son nez. C'est en "virtualisant" serveurs, stockage et postes clients que l'on gagnera le plus en agilité et en souplesse. Ce potentiel de la virtualisation à automatiser l'infrastructure en ajoutant un niveau d'abstraction qui permet enfin une gestion d'ensemble vient s'ajouter à ce qu'elle permet d'améliorer en termes d'optimisation des ressources de traitement et d'économie d'énergie. Tom Bittman, qualifié d'analyste distingué par ses pairs, ne cache pas que le chemin qui conduit à un système d'information souple et adaptable est parsemé d'embûches. En particulier, la maturité des technologies à mettre en oeuvre laisse autant à désirer que l'envergure des projets est immense. D'ailleurs, cette agilité est beaucoup plus difficile à mesurer que la performance, la bande passante ou le retour sur investissement. Il faudra pourtant s'y mettre. Cela commence par mesurer combien coûte en temps et en ressources la configuration et la mise en service d'un serveur, le déploiement d'un nouvel applicatif ou la résolution d'un problème. C'est à l'aune de ces informations que l'on pourra commencer à apprécier l'intérêt d'une virtualisation réussie. Le Gartner s'aventure même à prédire que les outils de virtualisation pourront permettre de diviser le temps de déploiement d'un serveur par trente. Avec une pénétration du marché potentiel de la virtualisation estimée à 6%, le Gartner place 2007 à l'aube de cette ère nouvelle. On devrait atteindre 11% en 2009. Ces taux se traduisent par un parc total de serveurs virtualisés estimé à 1,2 million cette année qui devrait frôler les 4 millions en 2009.