Le géant pharmaceutique Roche a perdu 140 000 courriers électroniques le 14 janvier dernier. C'est ce que révélait la semaine dernière le journal Blick. Les employés ont été informés par une communication interne du service informatique. Selon le Blick, le courrier préciserait que le département informatique a essayé «tout le week-end» de récupérer les emails bloqués, sans succès et qu'il faut partir du principe que «ces emails sont perdus.»

Ce qu'on entend par le terme «bloqué» n'est pas très clair. Le document interne précise simplement que les emails bloqués ont été envoyés soit par des émetteurs externes, soit par les propres systèmes ou applications professionnels de Roche.

Une migration difficile vers Gmail Selon des précisions de salariés, la cause de la panne résiderait dans la migration de la plate-forme Microsoft Outlook vers la messagerie Google Gmail. Selon Computerworld, en automne dernier déjà, des salariés avaient signalés le potentiel d'amélioration en termes de productivité de cet outil. Ainsi, est en particulier sous le feu des critiques le mélange des adresses privées et professionnelles, qui pourrait représenter un danger. Toujours selon le Blick, une porte-parole de Roche a rejeté cet argument.

A la demande de la rédaction de notre confrère ICTjournal.ch, le laboratoire Roche a confirmé la perte des emails. Selon le porte-parole de Roche, Daniel Grotzky, l'incident est «lié à un changement dans notre infrastructure et n'a rien à voir avec Gmail.» La cause du problème a été identifiée et corrigée. Les employés touchés recevront une liste de toutes les personnes qui avaient tentées de les atteindre. Une situation pour le moins surprenante.

Des données perdues malgré les sauvegardes ?
Interrogé par nos confrères d'ICTjournal, Christophe Gaget, regional manager Suisse romande chez PARX, une entreprise active dans l'intégration d'applications SaaS, s'est dit très surpris de cette situation: « Ce qui est le plus surprenant, c'est d'arriver à perdre des données comme cela semble être le cas ici. Parce que cela signifierait que les données ont été effacées.» Une situation d'autant plus étonnante que ces grandes sociétés ont souvent plusieurs sauvegardes de leurs données.

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