IDC table sur une croissance robuste à moyen terme pour le marché mondial des applications pour entreprise (ERP, CRM, gestion de la chaine logistique et de la production, etc.). Selon le cabinet d'études, les dépenses consacrées à l'usage de ce type de logiciels devraient progresser à un rythme annuel moyen de 8% jusqu'en 2026. Leur montant atteindrait ainsi 385,2 Md$ cette année-là, contre 279,6 Md$ en 2022. La hausse attendue devrait être nourrie dans sa quasi-totalité par les investissements dans des solutions hébergées dans le cloud public. Ces derniers devraient capter près des deux tiers des revenus du marché mondial des applications pour entreprise dans quatre ans.

« Migrer les applications dans le cloud ou subir des pertes »

Pour IDC, les entreprises qui ne travaillent pas à faire migrer leurs applications sur site vers le cloud se préparent à vivre un avenir difficile. « Elles subiront des pertes [...] à mesure que l'adoption des technologies cloud et l'exploitation des API gagnent du terrain chez leurs concurrents », estime, sans nuance, le cabinet d'études. « Les organisations ne peuvent plus rester immobiles en comptant sur des actifs logiciels et matériels datés pour assurer leur bon fonctionnement. Dans le monde numérique, les logiciels qu'elles utilisent doivent constamment innover pour répondre à un besoin de vitesse, d'évolutivité et de résilience d'activité », ajoute Heather Hershey, analyste au sein du cabinet d'études.

API, TaskApps et confidentialité stimulent aussi la croissance

Dans une moindre mesure, d'autres tendances que celles de la migration vers le cloud stimulent la progression du marché des application d'entreprises. C'est le cas de l'intégration de plus en plus saillante de l'intelligence artificielle dans les fonctions logicielles. C'est aussi le cas du recours grandissant aux interfaces de programmation d'application (API) qui jouent un rôle central dans l'échange de données et de fonctionnalités entre logiciels. IDC pointe aussi l'usage en augmentation des TaskApps dans le cadre des migration vers le cloud.  Avec les outils de développement low-code/no-code, elles permettent de combler des lacunes et d'étendre des processus. Enfin, les nouvelles réglementations relatives à la confidentialité des données et à l'éthique ont modifié la manière dont les organisations collectent et utilisent les informations, plaçant la gouvernance parmi les préoccupations de premier importance.