IDC promet un bel avenir au marché de l'edge computing en Europe. Selon ses projections, le chiffre d'affaires du secteur va progresser à un rythme annuel moyen de 16,4% entre 2022 et 2025 pour se situer à 64 Md$ à l'issue de cette période. Il aura alors enregistré une hausse de plus de 20 Md$ par rapport aux 40 Md$ (176 Md$ dans le monde) prévus pour cette année sur le continent. Séduites par la « performance, l'innovation et l'amélioration des coûts » offertes par le positionnement de ressources de calcul au plus près de l'endroit où les données sont produites, une entreprise européenne sur trois aurait déjà prévu de déployer des solutions d'edge computing dans les toutes prochaines années.

8 Md$ d'investissements prévus par les fournisseurs de services

Afin de suivre de près la hausse de la demande, les fournisseurs de services vont consacrer 8 Md$ en 2022 à l'ajout d'offres dédiées à l'edge computing à leurs catalogues. D'ailleurs, leurs dépenses sont celles dont la progression sera la plus forte jusqu'en 2025. A l'heure actuelle, ils sont les principaux offreurs de fonctions de réseau de distribution de contenu et de réseau virtuel, vers lesquelles une bonne partie des dépenses dans l'edge computing seront tournées cette année.  

Les fabricants et les éditeurs sont, eux aussi, dans les starting blocks pour profiter de la manne que représente le marché de l'edge computing en Europe. Comme l'explique Andrew Buss, analyste chez IDC, « l'interdépendance toujours plus forte entre l'infrastructure, les logiciels, les communications et le cloud va être sous le feu des projecteurs ces prochaines années. Dans ce contexte, nous allons voir de plus en plus de fournisseurs s'associer pour être en mesure de combiner toutes ces capacités et proposer ainsi un portefeuille de solutions et de cas d'usages de bout en bout ».

Les besoins en prestations captent le plus gros des budgets

En 2022, la majeure partie des investissements consacrés à l'edge computing devrait être consommés en services, principalement en services professionnels et en services provisionnés. Viendront ensuite les dépenses en matériels, stimulées par l'adoption de plateformes d'edge computing de petite taille. Ces dernières sont conçues sur la base de composants à faible consommation qui effectuent un nombre limité ou unique de tâches dans des environnements où la puissance électrique et les capacités de refroidissement sont limitées. Le reste des budgets alloués sera orienté vers les achats de logiciels, principalement dans le domaine de la sécurité pour assurer l'intégrité des données, des points de terminaison réseau et de l'infrastructure.